Avez-vous entendu parler de l’alimentation locale ? Savez-vous exactement ce qu’elle implique ? Cet article vise à approfondir ce phénomène de l’heure aux bienfaits multiples. Manger « local » peut se faire à différentes échelles. Certains considèrent que leurs aliments sont locaux s’ils viennent du Québec, d’autres s’ils ont été cultivés au sein de leur région (Outaouais, Gaspésie, etc.) alors que certains les jugent « locaux » seulement lorsqu’ils proviennent d’un jardin de leur propre communauté. Peu importe si c’est à l’échelle régionale ou provinciale, l’alimentation locale a pour principal but de favoriser la consommation d’aliments qui ont été cultivés près de nous.
Quels sont les bienfaits d’une alimentation locale ? Ils existent à la fois au plan gustatif et environnemental. En effet, puisque les aliments locaux ont parcouru une moindre distance avant d’aboutir dans notre assiette, ils sont souvent plus frais que des aliments qui viennent de l’autre bout du monde. Saviez-vous que les aliments trouvés à l’épicerie ont parcouru en moyenne 2500 km avant de se retrouver sur les tablettes ? En favorisant des aliments d’ici, les gaz à effet de serre qui seraient normalement émis par le moyen de transport (qu’il s’agisse d’un camion, d’un bateau ou d’un avion) sont réduits et l’impact environnemental est donc diminué.
De plus, le fait d’acheter local permet de faire rouler l’économie en encourageant les producteurs locaux. Ceci est particulièrement important dans le contexte actuel de pandémie puisque l’économie est au ralenti. En achetant directement nos fruits et légumes dans un marché public ou un kiosque fermier, nous favorisons ce qu’on appelle un « circuit court », ce qui signifie qu’il n’y a aucun intermédiaire entre l’acheteur et le producteur, permettant à ce dernier d’obtenir un meilleur salaire. En plus, les aliments locaux sont souvent moins dispendieux lorsqu’ils sont en saison.
Est-il possible de manger local à l’année longue ? Oui, à chaque saison de l’année correspond différents fruits et légumes québécois. Les oignons jaunes, le rutabaga, les champignons et les pommes de terre du Québec sont accessibles à l’année longue. En automne, ce sont davantage les légumes-racines (céleri-rave, panais, topinambour) et différentes variétés de courges. Pendant l’hiver, c’est le tour des aliments cultivés en serre (tomates, concombres, laitue, fraises) alors qu’au printemps, ce sont les asperges, la rhubarbe, les radis et les oignons verts, notamment. Pendant l’été, les possibilités sont multipliées ; baies, cerises de terre, céleri, courgette, laitues, melons et poivrons, entre autres.
Vous trouverez au bas de l’article un calendrier des disponibilités de plusieurs fruits et légumes québécois selon les mois de l’année. En ce qui concerne les aliments sur les tablettes à l’épicerie, repérez le logo jaune « Aliments du Québec », qui indique que le produit est entièrement québécois ou qu’il est composé d’un minimum de 85% d’aliments d’origine québécoise. Somme toute, que ça soit pour déguster des aliments plus savoureux, pour contribuer à préserver la santé de la planète ou pour encourager les producteurs d’ici, toutes les raisons sont bonnes pour commencer à opter pour des produits locaux dès aujourd’hui ! Pour découvrir des recettes qui favorisent l’alimentation locale, procurez-vous dès maintenant le livre « Mangez local! » de Julie Aubé, ou encore « Le garde-manger boréal » rédigé par Jean-Luc Boulay et Arnaud Marchand.
Références :
https://www.equiterre.org/solution/pourquoi-manger-local
https://www.alimentsduquebec.com/fr/notre-organisation/#anchor-adq
https://apmquebec.com/uploads/files/APMQ-9970-calendrier-recolte-ecole-V4.pdf
http://www.editions-homme.com/garde-manger-boreal/jean-luc-boulay/livre/9782761947381